Après une longue absence bloguesque, dûe à une grosse queue de vache dans la main, Nick Google est de retour pour de nouvelles aventures pittoresques.
Dans sa couverture de petit prof de banlieue, l'agent Nick Google doit remplir des missions très périlleuses. La mission en cours est l'élection des délégués de classe.
Or, depuis deux ans, l'élection des délégués se fait "à l'américaine"...et oui...les élèves doivent écrire leur motivations pour être élus, et ce, afin de lutter contre des délégués trop "laxistes", agités ou perturbateurs, qui se présentent juste pour faire leur intéressant. Mais là où ça devient complètement surréaliste, c'est que notre CPE (Conseiller Pédagogique d'Education NDLR) est tellement doué dans son travail, qu'il ne filtre pas les candidatures.
Si, la plupart du temps, la partie "Voici nos raisons d'être délégués en quelques lignes" est remplie de manière relativement normale pour des élèves de collège, c'est-à-dire dans le style :
"Je veux être délégué pour défendre la classe lors du conseil de classe", ou bien "je veux que chaque élève de la classe soit défendu de la même façon devant les profs" ; nous avons tout de même des perles...Je vous en livre deux qui m'ont paru vraiment remarquables, tellement à l'opposé l'une de l'autre qu'à côté, le débat entre Obama et McCain, dit "le débat baraque à frites", fait pâle figure...Attention, c'est du lourd...voici les chefs d'oeuvre, livrés tels quels, avec les fautes d'orthographe, of course :
1°) Voici nos raisons de vouloir être délégués en quelques lignes :
"Pour le plaisirs"(Et oui, Herbert Léonard a encore des fans dans la jeune génération...et si ça c'est pas un bel engagement je m'y connais pas)
Mais à l'inverse, on a ça :
2°) Voici nos raisons de vouloir être délégués en quelques lignes :
"Je ne sais pas pour vous mais moi je crois au destin et je crois également que mon destin et d'être délégué. Il y a des chose quand je suis arrivé qui mon choqué et il est dans notre devoir de vous écoutez et changer se collège. Merci."
Je crois qu'il n'y a rien à ajouter, si ce n'est, vive la politique à l'américaine.