DOSSIER N° 37 : LE DURABLE ET L'EPHEMERE
Avertissement : Le texte qui suit est long et peut heurter la sensibilité des terriens.
Comme le dirait Clint "Blondin" Eastwood : "Le monde se divise en deux catégories" : le durable et l'éphémère.
Le durable, c'est la mémoire à long terme, c'est le mouchoir en soie de mère-grand, ce sont les chansons qui jalonnent une existence et qui, à chaque fois qu'on les écoute, nous font revivre une page de notre histoire....
Le durable, c'est Michel Drucker, Jean-Pierre Foucault, Johnny Halliday, Platon, Hugo, Camus (balaise de mettre Halliday et Platon dans la même phrase)...
Le durable, c'est l'amitié, l'amour.
L'éphémère, au contraire, c'est la mémoire à court terme, c'est le kleenex qu'on utilise une fois puis qu'on jette, ce sont les tubes d'un jour qu'on écoute sur la FM...
L'éphémère, c'est Allan Théo qui chante "Emmène-moi", ce sont les candidats de Loft Story, c'est le bouquin "Le diable s'habille en Prada"...
L'éphémère, c'est le désir, l'envie.
Aujourd'hui, l'éphémère a pris le dessus sur le durable. Toutes les informations accessibles par le biais des différents médias, toute la "fast-culture" (par analogie avec le fast-food) à la télé, la radio, les journaux, le net, sont autant de choses qu'on aura oubliées dans 10, 20 ans. On dit que les paroles s'envolent et que les écrits restent. Il me semble que c'est de moins en moins vrai, avec l'arrivée des blogs, avec le nombre de livres écrits à chaque rentrée littéraire...le monde culturel d'aujourd'hui privilégie la quantité au détriment de la qualité. Alors que, paradoxalement, on a les moyens de conserver des informations avec une garantie de qualité sur des décennies. Malgré cela, on se débrouille pour que les produits électroménagers ne durent que 4 ou 5 ans, pour que les bas filent alors que les bas qui ne filent jamais existent, tout cela pour que l'individu consomme toujours davantage...
Il y a quelques années, lorsqu'avec quelques camarades nous étions stagiaires dans un lycée de la banlieue parisienne, Madame la proviseur nous déclarait gravement : "Vous êtes les gardiens d'un certain savoir, le dernier bastion de la culture qui dure, ne l'oubliez pas, il faut que vous en soyez conscients".
A l'époque, je ne réalisais pas le côté solennel de son discours. Je crois le comprendre aujourd'hui...On apprend aux élèves tout ce qu'ils n'apprennent pas à la télé ou à la radio, c'est-à-dire le savoir qui perdurera pendant des siècles. Ca a l'air de faire celui qui se la pète, mais j'en suis désormais convaincu.
Le durable, c'est la mémoire à long terme, c'est le mouchoir en soie de mère-grand, ce sont les chansons qui jalonnent une existence et qui, à chaque fois qu'on les écoute, nous font revivre une page de notre histoire....
Le durable, c'est Michel Drucker, Jean-Pierre Foucault, Johnny Halliday, Platon, Hugo, Camus (balaise de mettre Halliday et Platon dans la même phrase)...
Le durable, c'est l'amitié, l'amour.
L'éphémère, au contraire, c'est la mémoire à court terme, c'est le kleenex qu'on utilise une fois puis qu'on jette, ce sont les tubes d'un jour qu'on écoute sur la FM...
L'éphémère, c'est Allan Théo qui chante "Emmène-moi", ce sont les candidats de Loft Story, c'est le bouquin "Le diable s'habille en Prada"...
L'éphémère, c'est le désir, l'envie.
Aujourd'hui, l'éphémère a pris le dessus sur le durable. Toutes les informations accessibles par le biais des différents médias, toute la "fast-culture" (par analogie avec le fast-food) à la télé, la radio, les journaux, le net, sont autant de choses qu'on aura oubliées dans 10, 20 ans. On dit que les paroles s'envolent et que les écrits restent. Il me semble que c'est de moins en moins vrai, avec l'arrivée des blogs, avec le nombre de livres écrits à chaque rentrée littéraire...le monde culturel d'aujourd'hui privilégie la quantité au détriment de la qualité. Alors que, paradoxalement, on a les moyens de conserver des informations avec une garantie de qualité sur des décennies. Malgré cela, on se débrouille pour que les produits électroménagers ne durent que 4 ou 5 ans, pour que les bas filent alors que les bas qui ne filent jamais existent, tout cela pour que l'individu consomme toujours davantage...
Il y a quelques années, lorsqu'avec quelques camarades nous étions stagiaires dans un lycée de la banlieue parisienne, Madame la proviseur nous déclarait gravement : "Vous êtes les gardiens d'un certain savoir, le dernier bastion de la culture qui dure, ne l'oubliez pas, il faut que vous en soyez conscients".
A l'époque, je ne réalisais pas le côté solennel de son discours. Je crois le comprendre aujourd'hui...On apprend aux élèves tout ce qu'ils n'apprennent pas à la télé ou à la radio, c'est-à-dire le savoir qui perdurera pendant des siècles. Ca a l'air de faire celui qui se la pète, mais j'en suis désormais convaincu.
"Aujourd'hui, il n'y a rien de plus permanent que le provisoire".
Malheureusement...
Malheureusement...